5 projets fous du photovoltaïque

- Catégories : Autonomie

L'énergie solaire a cet avantage d'être gratuite et illimitée. Quand on sait que l'écologie est devenue un sujet de premier ordre, de nombreuses personnes cherchent à trouver des alternatives à la production d'énergie via des énergies fossiles. Certaines idées sont pour le moins… originales !

Ballons solaires volants

Il s'agit d'un projet actuellement étudié par le laboratoire franco-japonnais NextPV, d'après une idée de Jean-François Guillemoles, directeur de recherche au CNRS. 

L'idée est de gagner du temps en n'attendant pas que les rayons du soleil frappent les panneaux au sol, mais de monter en altitude (au-dessus des nuages) pour capter le maximum de rayons, par tout temps. Le ballon serait conçu dans des matériaux polymères à faible contenu énergétique, facile à produire et dont l'installation rapide et réversible avec une faible emprise au sol permettant de déplacer facilement les ballons. Dans ces conditions, le rendement serait 5 fois plus important qu'une centrale au sol. 

Est-ce un projet irréaliste ? Il n'y a pas encore de réalisation, mais plusieurs études documentées semblent montrer que c'est faisable (…). 

Plus d'infos : https://lejournal.cnrs.fr/billets/et-si-faisait-planer-le-solaire

© 2015-2016 PixScience.fr/ Grégoire CIRADE pour CNRS Le Journal
© Créateur : Grégoire Cirade | Crédits : www.gregcirade.com

SSPIDR :

Space Solar Power Incremental Demonstrations and Research Project

Partons à la découverte d'un projet incroyable de l'US Air Force en collaboration avec Northrop Grumman, entreprise d'aviation militaire.

Le projet SSPIDR est un projet visant à capter les rayons du soleil directement depuis l'espace. Pourquoi ? 
Pour assurer une alimentation ininterrompue en électricité pour l'armée. Le principe semble simple : capter les rayons solaires dans l'espace via les panneaux solaires de satellites puis, les transmettre au sol via radiofréquences pour ensuite les convertir depuis le sol en énergie exploitable par des antennes spécialement conçus. Le projet devrait être lancé en 2023, ce n'est donc pas de la science-fiction. 

Plus d'infos : https://www.space.com/space-based-solar-power-air-force-sspidr-project

Luna Ring

Restons dans l'espace encore. La société japonaise Shimizu Corporation dénote en proposant un projet lunaire (au sens littéral et figuré). La construction d'une bande de panneaux solaires de 400km de large et 11 000 km de long sur l'équateur…de la Lune ! 
Le projet serait construit en grande partie par des robots sous la supervision d'astronautes. L'énergie produite serait transmise par micro-ondes jusqu'à la surface terrestre. Ici, pas de dates de lancement, mais une ambition bien réelle et qui intéresse de nombreux partenaires de la firme japonaise. 

Plus d'info : https://www.shimz.co.jp/en/topics/dream/content02/

© Image : Shimizu Corporation

Aptera : la voiture électrique solaire

La marque américaine Aptera Motors a conçu une voiture électrique solaire. Avec une autonomie de 70 kilomètres uniquement sur la production solaire cette voiture est un sacré pas en avant vers l'autonomie de mobilité. 

Côté technique, elle dispose de 180 cellules photovoltaïques répartis sur 3m2 de toit. Une autonomie avec recharge allant jusqu'à 1 600 km avec le modèle plus haut de gamme, 177 km/h de vitesse maximum et un 0 à 100 km/h en 3.5 secondes, les performances du véhicule sont loin d'être ridicules. 

Côté prix, il oscillera entre 25 900 et 46 900 US$. Et le plus impressionnant c'est que le véhicule sera disponible dès 2021 (aux Etats Unis), plus d'infos : https://www.aptera.us/vehicle/

Route Solaire 

Inauguré en grande pompe en 2016 par la ministre de l'environnement de l'époque, Ségolène Royal, le premier kilomètre de route solaire de France devait produire 280 MWh à l'année. Installé à Tourouvre dans le département de l'Orne, ce projet en partenariat avec Colas et sa filiale Wattway se voulait être un premier pas vers une industrialisation du procédé. Cependant, on estime qu'entre décembre 2016 et mars 2019, la route n'a produit que 229 MWh.

© CHARLY TRIBALLEAU / AFP

La principale explication mise en avant pour expliquer cette différence entre la production estimée et la production réelle est l'opacification du verre lié a la saleté inévitable de la circulation occulte les cellules qui, de fait,  produisent beaucoup moins. Au-delà de la saleté liée à la circulation elle-même sur la route, la dégradation de feuilles d'arbre a aussi été mis en avant. De plus, la longévité du revêtement est mise en cause, une centaine de mètres a déjà été retiré car trop dégradé pour être réparé. La vitesse de circulation a dû être abaissée, car le bruit généré par la circulation sur ce segment était intenable pour les riverains. 

France Inter a bien résumé la situation en juillet 2019 : "le projet fonctionnerait bien, si des voitures ne roulaient pas dessus".

Pour mieux se rendre compte, je vous propose de cliquer sur le lien ci-dessous pour vous faire votre propre avis sur l'état de la route (photo datées de 2019)
Google Street View actuel de la route

Tout n'est pas à jeter

Si la route solaire construite en France n'est assurément pas un modèle viable, un Autobahn solaire est en projet chez nos amis d'outre Rhin, avec cette fois, des panneaux solaires placés au-dessus de la circulation, une sorte d'ombrière solaire. Double avantage, la production d'électricité et la protection de la chaussée contre les intempéries. 

© Image : Servipier

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